Le matériel le plus simple... |
Comment
trouver une idée de nouvelle ?
C’est
la première question que se pose celui qui veut écrire une histoire, et je
pense la plus difficile. Chacun ayant ses petites recettes ou étant inspiré par
quelque chose qu’il a lu ou entendu.
Bref.
Chacun peut avoir sa méthode pas toujours facile à transmettre comme toutes les
pratiques personnelles.
Moi,
j’ai besoin soit d’une contrainte donnée par exemple « par un appel à
textes » soit d’un fait d’actualité. J’essaie de me situer dans le genre
SF et plutôt l’anticipation.
Quelquefois,
le thème est très clair comme un appel à textes récent qui était consacré à
« l’héritage ». Rien de plus bateau me direz-vous ! Oui mais il
fallait bien sûr trouver quelque chose d’original et situé dans le genre SF.
Pour ma part, je me suis intéressé à « à l’héritage génétique », déjà
traité dans la science-fiction et j’y ait ajouté : « la transmission
de dons » pour me démarquer. Ensuite, comme c’est souvent le cas, je me
suis documenté. Ici, sur l’héritage génétique et les dons. Il ne restait plus
qu’à imaginer l’histoire d’un frère et d’une sœur qui recevaient ce type
d’héritage. Là, j’ai fouillé dans mon imagination pour trouver une intrigue qui
tienne la route.
La
deuxième méthode que j’emploie c’est la recherche de faits d’actualité qui me
permettent d’écrire une nouvelle, souvent des faits divers particuliers qui
mettent en jeu un élément High Tech ou des robots, ou des I.A. C’est comme ça
que j’ai écrit certaines de mes nouvelles. Par exemple une fois j’ai relevé un
article dans lequel un robot était tombé dans le bassin d’un centre commercial
en Amérique. Le titre était « Un robot se suicide ». Ensuite j’ai
imaginé l’enquête, des soupçons etc… et j’ai trouvé une idée de fin, il avait
été plutôt saboté ! Une autre fois, c’était un article sur un robot de
supermarché en Angleterre qui avait été retiré parce qu’il posait trop de
problèmes. Il a fallu ensuite trouver des épreuves à lui faire passer dans
l’histoire. Là aussi, je me suis bien documenté pour écrire la nouvelle
« Fabio, le robot de supermarché ».
Vous
voyez le principe : un fait divers + de la doc + une histoire inventée à
partir de l’article. Une autre fois, j’ai trouvé un article qui disait qu’une
société d’assurances anglaise avait demandé à ses employés « s’ils ne
pensaient pas que les IA pouvaient les remplacer ? ». A partir de là,
mon imagination s’est emballée et j’ai inventé une histoire où les I.A.
finissent par l’emporter sur les emplois !
Je
dois dire que les faits divers de robots, d’IA ou autres technologies sont
plutôt rares. Il faut mener une veille et fouiller dans les évolutions de
robots ou autres technologies évoluées. Entre deux rares faits divers
inspirateurs, il faut donc se tourner vers des contraintes types AT et concours
divers.
Bien
sûr d’autres procédés sont possibles, même si je ne les ai pas encore
utilisés !
Comme
par exemple : se fixer trois mots, un nombre de pages et un genre. Par
exemple : robot, magasin, enfant. Genre science fiction. On invente
ensuite un petit scénario en deux ou trois lignes. Cela pourrait donner :
Un robot enlève un enfant dans un magasin. L’enfant réussit à s’échapper. Il
dit que c’est lui qui a suivi le robot, mais on ne le croit pas le robot est
tout de même emprisonné. Cette méthode repose beaucoup sur une forte
imagination, mais partir de trois mots, choisis pas tout à fait au hasard,
peut-être intéressant, il faut au moins qu’il y ait un personnage parmi eux.
On
peut, si on manque d’inspiration, choisir des mots au hasard dans un
dictionnaire et essayer ensuite de faire ressortir une histoire autour de ces
combinaisons de mots. On peut les chercher aussi dans des articles, des revues,
d’autres livres, etc..
On
peut également s’inspirer de bribes de rêves, de détails vus dans un film, dans
la rue…
Il
faut se rappeler que la nouvelle doit généralement être centrée sur un fait
ponctuel avec un ou deux personnages qui vont faire l’histoire.
Au
début, on a une situation, puis un élément perturbateur doit arriver assez
vite. Il y a ensuite les péripéties de l’histoire puis on arrive à la chute
(fin surprenante ou ouverte). En même temps qu’on s’inspire de quelque chose
pour écrire une nouvelle, on doit se rappeler de la structure générale, pour
essayer d’avancer dans le scénario (sorte de résumé) qui servira ensuite à
écrire la nouvelle.
Des
personnages, des lieux peuvent aussi inspirer des histoires, mais je n’ai pas
encore testé ce procédé.
Certains
aiment bien prendre des notes et les retravailler ensuite. Je ne fais pas
partie de ceux-là. Je préfère chercher un thème et seulement après commencer à
écrire un titre et un scénario pour ma nouvelle.
La
lecture des infos locales et surtout de faits divers, surtout quand ils
racontent des histoires un peu bizarres ou étranges peut servir à imaginer une
nouvelle, bien que pour la science fiction, j’ai du mal à trouver quelque chose
d’intéressant dans ce domaine. Mais je reste persuadé que je dois pouvoir y
parvenir. Un événement peut être le point de départ d’une nouvelle. Par
exemple : un homme a trouvé un billet de loterie gagnant sur un trottoir…
En principe on peut ajouter « Et si, et si… » pour faire avancer une
histoire. Souvent, il faut se poser plusieurs questions pour faire avancer
l’intrigue.
J’ai
aussi écrit une nouvelle à partir d’une carte mentale (ou mind map). Au centre
on met un point de départ (un mot, une phrase). Ensuite on écrit autour les
idées sur des branches. On peut ainsi établir toute une structure qui va aider
à écrire une nouvelle. Cela marche très bien à partir d’un thème sur lequel on
peut réunir aussi de la documentation.
À
mon avis, trouver une idée de nouvelle n’est pas simple, mais on peut y arriver
à partir des méthodes que j’ai indiquées ici et je reste persuadé que le plus
efficace est de partir d’une contrainte donnée par exemple par un appel à
textes ou un concours de nouvelles. Il ne faut pas trop se censurer quand les
idées sortes et progresser. D’abord le thème, une idée d’histoire, un petit
scénario (résumé) et éventuellement de la documentation. Enfin on se lance et
on écrit un premier jet sans trop s’attarder.